Ambassades de 388

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Début 388 : une première ambassade est envoyée à Constantinople pour remercier Théodose d'avoir accordé son pardon à Antioche après la révolte des statues de 387 (pour son organisation cf. Or. XXXII). Elle se compose de trois curiales, dont Thrasydeos, et du sophiste Eusébios qui accepte d'en être, à titre exceptionnel, le quatrième membre, à condition toutefois de ne pas perdre son statut de sophiste bénéficiant d'une atélie. Thrasydeos veut profiter de cette ambassade pour remettre en cause l'atélie dont bénéficie Libanios et pour intégrer son fils Cimon dans la curie. Mais il rentre déconfit à Antioche : Eusébios s'est attiré l'admiration de l'empereur pour les deux panégyriques qu'il a prononcés et cette admiration a rejailli sur Libanios pour la qualité de son enseignement. Théodose lui transmet par l'intermédiaire d'Eusébios une lettre d'éloges (Or. I, 258).

Automne 388 : une deuxième ambassade est envoyée en Italie, via Constantinople, pour féliciter Théodose de ses victoires sur Maxime et lui remettre l'or coronaire. Elle comprend trois membres auxquels Eusébios refuse cette fois de se joindre, son atélie ayant été attaquée à la suite de sa participation à la première ambassade. Libanios recommande les ambassadeurs à Eusébios, le haut fonctionnaire, qu'ils rencontrent pendant leur halte dans la capitale avant de partir pour l'Italie (ep. 850). Ils sont porteurs d'autres lettres de Libanios adressées à Tatianos (ep. 851), Proclos (ep. 852), Mardonios (ep. 853). Libanios les invite à s'occuper du recrutement et de la situation de la curie (Petit). Une autre série de lettres est destinée à des hauts fonctionnaires d'Italie, Eutychianos (ep. 864), Rufin (ep. 865) et à des généraux : Richomer (ep. 866), Promotos (ep. 867), Ellébichos (ep. 868). C'est seulement plus tard – mais avant leur retour à Antioche et leur dernier passage par Constantinople – que Libanios apprend les manœuvres fomentées par les ambassadeurs pour priver Eusébios de son immunité. Il cherche alors à les contrecarrer et envoie des lettres allant dans ce sens (ep. 870 à Eusébios, le haut fonctionnaire). En parallèle, il rédige les discours XLVIII et XLIX où il se montre critique à l'égard des ambassades.

Bibliographie

Petit 1955, p. 418-419.