Lettre 848
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Année 390
Le destinataire est le même haut fonctionnaire que dans ep. 842. Lettre de recommandation pour un inconnu qui porte également le nom de Théodoros.
Θεοδώρῳ
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à Théodoros
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1. Ἔδει σε καὶ παρ’ ἡμῶν ἀκοῦσαι περὶ τῆς ἐπιεικείας τουτουὶ Θεοδώρου· πολλοὶ μὲν γάρ, ὡς εἰκός, προὔλαβον τὴν ἐπιστολήν, οὐ μὴν τούτῳ γε δικαίως ἂν ἐσίγων. 2. λέγω τοίνυν ὡς μετὰ σωφροσύνης καὶ τοῦ μηδένα λυπεῖν τοῦτον ἅπαντα διεξῆλθε τὸν χρόνον· ἀνθ’ ὧν αὐτῷ παρὰ μὲν ἡμῶν εὐφημία, παρὰ δὲ σοῦ τι καὶ πλέον εἰκότως ἂν γένοιτο. | 1. Il fallait que tu nous entendes dire combien Théodoros que voici est un homme convenable[1] : ils sont nombreux – et c'est normal – à avoir pris de l'avance sur cette lettre[2], pourtant j'aurais tort de me taire précisément pour cet homme-là. 2. J'affirme donc qu'il a vécu pendant tout ce temps avec tempérance et sans chagriner personne ; cela lui vaut de notre part des propos bienveillants, mais il serait normal qu'il obtienne encore plus de ta part. |
- ↑ Le terme ἐπιεικής (substantif : ἐπιεικεία) est référencé par Romilly (de) 1979, p. 37 et p. 53-63, parmi les trois mots les plus fréquents à l’époque classique pour exprimer la douceur dans la pensée grecque. Se rattachant à la racine de ἔοικα, l’adjectif, qui signifie d’abord « ressemblant », prend le sens de « convenable », « approprié ». Il finit donc par désigner celui qui se montre conforme à des traditions ou des usages reçus. « Il ratifie le respect des règles sociales dans les rapports entre les personnes ». Le sens de l'adjectif est éclairé dans le second paragraphe de la lettre où Libanios évoque la tempérance de Théodoros, sa douceur et son respect d'autrui.
- ↑ Théodoros, le destinataire, a reçu d'autres lettres, avant celle de Libanios, en faveur de son homonyme.